Des changements importants sont en cours concernant le financement des médias publics aux États-Unis, notamment pour le Public Broadcasting Service (PBS) et la National Public Radio (NPR). Récemment, le Congrès américain a approuvé une proposition du président Donald Trump visant à réduire de 9 milliards de dollars les dépenses fédérales, dont 1,1 milliard de dollars destinés à la Corporation for Public Broadcasting (CPB), l'entité qui distribue les fonds fédéraux à NPR et PBS, ainsi qu'aux stations locales. Cette décision met fin à tout soutien fédéral pour ces organisations et leurs stations membres.
Cette mesure fait suite à un décret présidentiel émis en mai 2025, qui ordonnait à la CPB de cesser de financer NPR et PBS. Les partisans de ces coupes budgétaires, y compris l'administration actuelle et de nombreux républicains, estiment que les médias publics sont politiquement biaisés et représentent une dépense inutile pour les contribuables. Ils affirment que ces réductions sont une étape vers une plus grande "saineté fiscale" et que le paysage médiatique actuel offre suffisamment de diversité pour que le financement public ne soit plus nécessaire. Certains estiment que ces coupes permettront d'économiser des milliards de dollars en dépenses "superflues".
Cependant, cette décision a suscité de vives inquiétudes chez de nombreuses personnes, y compris des démocrates et des sénateurs républicains, ainsi que les dirigeants des médias publics. Les opposants aux coupes budgétaires affirment que cela menace la capacité de PBS et de NPR à fournir des programmes éducatifs et des informations fiables, en particulier dans les zones rurales où les stations locales dépendent souvent fortement du financement fédéral. La présidente de la CPB, Patricia Harrison, a averti que de nombreuses stations de radio et de télévision publiques locales pourraient être contraintes de fermer sans ce financement. Katherine Maher, PDG de NPR, a estimé que jusqu'à 80 stations de NPR pourraient être menacées de fermeture dans l'année à venir, et que certaines pourraient être contraintes de vendre leurs licences de diffusion à des entités commerciales.
Bien que le financement fédéral ne représente qu'une petite partie du budget global de NPR et PBS à l'échelle nationale (moins de 5% pour NPR), il est crucial pour les stations locales, en particulier celles des zones rurales, où il peut constituer jusqu'à 40% de leur budget de fonctionnement annuel. Ces fonds sont souvent utilisés pour les droits de licence de programmes, le maintien des infrastructures et la production de contenu local.
Par exemple, WQLN à Érié, en Pennsylvanie, une station publique, a indiqué que le financement fédéral représente 40% de son budget annuel de 1,2 million de dollars, et sa PDG, Cindy Spizarny, a qualifié ces fonds d'"irremplaçables". De même, WDIY, une autre station, dépend à environ 15% du financement fédéral distribué par la CPB, principalement pour les programmes de NPR. La perte de ces fonds pourrait entraîner des réductions de programmes et même des fermetures pour ces stations. Certains États, comme l'Indiana et la Floride, avaient déjà commencé à réduire leur propre soutien financier aux médias publics avant cette décision fédérale.
En résumé, la fin du financement fédéral pour PBS et NPR est un sujet qui divise. D'un côté, il y a la volonté de réduire les dépenses publiques et de mettre fin au soutien d'organisations perçues comme biaisées. De l'autre, il y a la crainte d'affaiblir des sources d'information et d'éducation essentielles, surtout pour les communautés qui n'ont pas accès à d'autres médias. Les conséquences de cette décision devraient se faire sentir principalement au niveau des stations locales, qui devront trouver de nouvelles sources de financement pour continuer à opérer.
Références
WHYY. (2025, 18 juillet). U.S. House votes to cut public media funding, stations react.
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