SFR , Orange , M6 ont lancé coup sur coup des offres dites « OTT » pour accéder à des chaînes sur PC, mobile, etc.Ces formules OTT cherchent à toucher les 4 millions de Français qui n'ont pas de téléviseurs.
Les chaînes de télévision vont-elles se consommer à l'avenir uniquement sur le Web ? On peut se poser la question au regard des annonces récentes d'OCS (les chaînes cinéma d'Orange), SFR Sport, Paris Première, Téva... Toutes ces chaînes payantes sont désormais en accès direct sur le Net (on dit aussi « offre OTT », pour « over the top »). Cela signifie que l'on peut s'y abonner directement sur mobile, tablette ou ordinateur, sans avoir à passer par la traditionnelle box d'un opérateur télécom. Ces offres OTT cherchent à toucher les 4 millions de Français qui n'ont pas de téléviseur et consomment les programmes sur d'autres écrans.
Pour l'heure, ce marché reste modeste : 16 % des Français ont regardé la veille du live, un replay ou de la SVoD sur d'autres écrans que la télévision, selon une enquête récente de Publicis Média. L'arrivée de ces chaînes payantes sur le Web pourrait dès lors paraître anodine. Or c'est, en réalité, une rupture forte avec le passé. Surtout pour les opérateurs télécoms qui proposent à leurs abonnés des chaînes via des box. A première vue, ils n'ont pas intérêt à ce que ces offres télé soient sur le Net, qui plus est pour moins cher, car cela peut inciter les foyers à renoncer à leur box. Si Orange et SFR ont décidé de le faire avec leurs propres chaînes de télévision, c'est parce que les offres OTT se multiplient et transforment les usages. L'arrivée de Netflix, le plus puissant acteur parmi eux, a bousculé tout le monde. Selon nos informations, l'américain totalise désormais plus de 1,2 million d'abonnés en France (en comptant les offres d'essai gratuites), ce qui en fait le premier acteur, devant CanalPlay.
Tous concurrents de Netflix
Sur le Web, les offres OTT se positionnent en concurrents de Netflix. « C'est un revirement stratégique pour les opérateurs télécoms. Jusqu'ici, c'était le contenu qui servait à recruter des abonnés. Désormais, ils veulent s'appuyer sur leur puissance en nombre d'abonnés, boostée par les offres OTT, pour négocier l'achat des meilleurs programmes dans le monde », fait valoir un observateur, qui croit au potentiel du marché OTT. Il y a aussi une logique économique : si SFR renonce à l'exclusivité de SFR Sport, qui diffuse la Premier League, c'est parce qu'il espère la rentabiliser en la proposant à un public plus large. Les seuls abonnés de SFR ne suffisent manifestement pas à atteindre cet objectif.BeIN Sports, Eurosport, Game One, Paramount Channel, etc. sont autant de chaînes appartenant à des groupes audiovisuels et disponibles en direct sur ordinateur, tablette et même PS4. Elles cherchent des ressources supplémentaires alors que CanalSat ou les opérateurs télécoms les rémunèrent de moins en moins pour les reprendre dans leurs bouquets.
Dernier en date à proposer ses chaînes en OTT : M6, avec Téva et Paris Première, à 1,99 euro par mois chacune. « C'est un complément de distribution pour nos chaînes et une façon de diversifier nos revenus », explique Thomas Follin, directeur de M6 Web. Le contact direct avec les utilisateurs inscrits sur ce service Internet ainsi que les données recueillies permettent au groupe depousser ses nouveaux abonnements. M6 reste cependant prudent sur ses objectifs. « On estime le taux de transformation du gratuit au payant de 2 % à 3 % », dit-il. Soit, pour ses 13,5 millions d'inscrits, jusqu'à 400.000... C'est faible par rapport aux millions d'abonnés à Teva et Paris Première via les box. Les utilisateurs OTT passent par Google Play et iTunes, auxquels M6 reverse une partie du prix de l'abonnement (environ 30 %). « On touche environ 30.000 nouveaux utilisateurs, contre plus de 12 millions d'abonnés
via les bouquets des opérateurs télécoms. » note pour sa part Thierry Cammas, président de Viacom (Paramount, Game One...). C'est aussi une continuité de service hors de chez soi. Selon lui, « il y a un potentiel en France, mais il reste limité », compte tenu de l'importance de la distribution câble-satellite-ADSL. « Je vois des petits pas dans une direction, mais rien de systémique », confirme un autre acteur du secteur.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/0211533097377-les-chaines-de-television-debarquent-en-acces-direct-sur-le-web-2046106.php?9MQcyVQfhmCvic5K.99
Les chaînes de télévision vont-elles se consommer à l'avenir uniquement sur le Web ? On peut se poser la question au regard des annonces récentes d'OCS (les chaînes cinéma d'Orange), SFR Sport, Paris Première, Téva... Toutes ces chaînes payantes sont désormais en accès direct sur le Net (on dit aussi « offre OTT », pour « over the top »). Cela signifie que l'on peut s'y abonner directement sur mobile, tablette ou ordinateur, sans avoir à passer par la traditionnelle box d'un opérateur télécom. Ces offres OTT cherchent à toucher les 4 millions de Français qui n'ont pas de téléviseur et consomment les programmes sur d'autres écrans.
Pour l'heure, ce marché reste modeste : 16 % des Français ont regardé la veille du live, un replay ou de la SVoD sur d'autres écrans que la télévision, selon une enquête récente de Publicis Média. L'arrivée de ces chaînes payantes sur le Web pourrait dès lors paraître anodine. Or c'est, en réalité, une rupture forte avec le passé. Surtout pour les opérateurs télécoms qui proposent à leurs abonnés des chaînes via des box. A première vue, ils n'ont pas intérêt à ce que ces offres télé soient sur le Net, qui plus est pour moins cher, car cela peut inciter les foyers à renoncer à leur box. Si Orange et SFR ont décidé de le faire avec leurs propres chaînes de télévision, c'est parce que les offres OTT se multiplient et transforment les usages. L'arrivée de Netflix, le plus puissant acteur parmi eux, a bousculé tout le monde. Selon nos informations, l'américain totalise désormais plus de 1,2 million d'abonnés en France (en comptant les offres d'essai gratuites), ce qui en fait le premier acteur, devant CanalPlay.
Tous concurrents de Netflix
Sur le Web, les offres OTT se positionnent en concurrents de Netflix. « C'est un revirement stratégique pour les opérateurs télécoms. Jusqu'ici, c'était le contenu qui servait à recruter des abonnés. Désormais, ils veulent s'appuyer sur leur puissance en nombre d'abonnés, boostée par les offres OTT, pour négocier l'achat des meilleurs programmes dans le monde », fait valoir un observateur, qui croit au potentiel du marché OTT. Il y a aussi une logique économique : si SFR renonce à l'exclusivité de SFR Sport, qui diffuse la Premier League, c'est parce qu'il espère la rentabiliser en la proposant à un public plus large. Les seuls abonnés de SFR ne suffisent manifestement pas à atteindre cet objectif.BeIN Sports, Eurosport, Game One, Paramount Channel, etc. sont autant de chaînes appartenant à des groupes audiovisuels et disponibles en direct sur ordinateur, tablette et même PS4. Elles cherchent des ressources supplémentaires alors que CanalSat ou les opérateurs télécoms les rémunèrent de moins en moins pour les reprendre dans leurs bouquets.
Dernier en date à proposer ses chaînes en OTT : M6, avec Téva et Paris Première, à 1,99 euro par mois chacune. « C'est un complément de distribution pour nos chaînes et une façon de diversifier nos revenus », explique Thomas Follin, directeur de M6 Web. Le contact direct avec les utilisateurs inscrits sur ce service Internet ainsi que les données recueillies permettent au groupe depousser ses nouveaux abonnements. M6 reste cependant prudent sur ses objectifs. « On estime le taux de transformation du gratuit au payant de 2 % à 3 % », dit-il. Soit, pour ses 13,5 millions d'inscrits, jusqu'à 400.000... C'est faible par rapport aux millions d'abonnés à Teva et Paris Première via les box. Les utilisateurs OTT passent par Google Play et iTunes, auxquels M6 reverse une partie du prix de l'abonnement (environ 30 %). « On touche environ 30.000 nouveaux utilisateurs, contre plus de 12 millions d'abonnés
via les bouquets des opérateurs télécoms. » note pour sa part Thierry Cammas, président de Viacom (Paramount, Game One...). C'est aussi une continuité de service hors de chez soi. Selon lui, « il y a un potentiel en France, mais il reste limité », compte tenu de l'importance de la distribution câble-satellite-ADSL. « Je vois des petits pas dans une direction, mais rien de systémique », confirme un autre acteur du secteur.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/0211533097377-les-chaines-de-television-debarquent-en-acces-direct-sur-le-web-2046106.php?9MQcyVQfhmCvic5K.99
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