Selon le bilan annuel publié par Reporters sans frontières, 65 journalistes ont été tués en 2017. Parmi eux, 50 sont des professionnels – le total le plus bas depuis 2003, selon l'ONG –, 7 sont des « journalistes-citoyens » (blogueurs) et 8 des « collaborateurs des médias ».
Trente-neuf ont été assassinés ou sciemment visés et 26 ont perdu la vie dans l'exercice de leurs fonctions (victimes par exemple d'un bombardement). La Syrie reste le pays le plus meurtrier pour les journalistes, avec 12 reporters tués recensés, devant le Mexique (11), l'Afghanistan (9), l'Irak (8) et les Philippines (4). Ainsi, certains pays en paix deviennent aussi dangereux que des zones de guerre, constate RSF : 46 % des reporters tués l'ont été dans des pays où il n'y a pas de conflits déclarés, contre 30 % en 2016. Le Mexique affiche désormais presque autant de morts que la Syrie.
L'année 2017 est néanmoins la moins meurtrière pour les journalistes professionnels (50) depuis quatorze ans. Depuis 2012, la baisse est même constante. « Certes, ces derniers fuient des pays devenus trop dangereux, comme la Syrie, le Yémen ou la Libye… Mais RSF observe une plus grande prise de conscience des enjeux de protection des journalistes. Depuis 2006, plusieurs résolutions sur ce thème ont été votées à l'ONU et des procédures de sécurité mises en place dans de nombreuses rédactions », explique RSF dans un communiqué.
http://www.satellifax.com/2017/12/20/reporters-sans-frontieres-65-journalistes-tues-en-2017
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