C'est l'heure. Les acteurs majeurs de l'audiovisuel hexagonale se rongent les sangs, les assoiffés de contenu vidéo trépignent : Netflix débarque enfin France. Mais qu'en est-il réellement de l'offre du géant de la SVOD et est-ce vraiment le rouleau compresseur qui va changer la donne tant annoncé ? Réponses.
L'offre tarifaire de Netflix pour la France est similaire à celle de nos voisins européens déjà envahis par ce pourvoyeur de vidéos et se compose comme suit :
L'offre tarifaire de Netflix pour la France est similaire à celle de nos voisins européens déjà envahis par ce pourvoyeur de vidéos et se compose comme suit :
- 7,99 euros/mois pour un accès sur 1 appareil en SD
- 8,99 euros/mois pour un accès sur 2 appareils en simultané et HD
- 11,99 euros/mois pour un accès sur 4 appareils en simultané, en HD + définition 4K sur les programmes disponibles
Dès l'ouverture des vannes en cette nuit du 15 septembre 2014, Netflix devient accessible en direct ou via application dédiée sur iOS, Android, Apple TV, sur un navigateur web via le site dédié, la clé Google Chromecast, les consoles de jeuPlayStation 3 et PS4 ainsi que les Xbox 360 et Xbox One. Les téléviseurs connectés à Internet sont eux aussi concernés et la plupart des marques proposent directement pour le lancement (ou le proposeront très vite après) la petite application Netflix dans leurs SmartTV... puisqu'elles le font déjà dans des pays où le service est disponible. Plusieurs marques de TV proposaient d'ailleurs déjà depuis plusieurs jours l'application dans leurs produits compatibles, mais sans véritable accès, en attendant l'activation.
Il est désormais avéré et confirmé que Netflix respectera scrupuleusement la chronologie des médias, qui oblige les services de VoD par abonnement à attendre 36 mois après sa sortie cinéma avant de placer un film dans leur catalogue. Un délai qui pourrait être prochainement raccourci à 22 mois – soit en moyenne 3 à 4 mois après une diffusion ou multi-diffusion en exclusivité sur Canal+, TF1 voire France Télévisions.
Reste tout de même à voir jusqu'où ira le catalogue filmique de Netflix. Car il est possible d'être facilement attirant si l'on propose des longs métrages, certes, de plus de 3 ans, mais encore faut-il proposer un choix très large et le plus complet possible. Or, le catalogue cinéma du service sur le sol nord-américain est déjà légèrement décevant d'après ses utilisateurs. Une chose est sûre, la France hérite une offre sensiblement similaire en termes d'enthousiasme. Il y a à boire et à manger, mais le concept de "binge watching" (s'enfiler une saga filmique ou des saisons entières de série d'une traite) s'applique très peu aux longs métrages. Par exemple, pour Terminator, Netflix ne propose que le premier opus et le dernier en date Terminator : Salvation ; même chose avec Robocop où seul le premier est présent (ce n'est pas forcément un mal, cependant), tandis que pour Mission : Impossible, le seul 3e film à droit aux honneurs de Netflix. Les fans de Rocky seront aux anges : toute la saga est là. Et c'est bien l'une des seules complètes, mais cela peut parfois être imputé à la chronologie des médias.
Reste tout de même à voir jusqu'où ira le catalogue filmique de Netflix. Car il est possible d'être facilement attirant si l'on propose des longs métrages, certes, de plus de 3 ans, mais encore faut-il proposer un choix très large et le plus complet possible. Or, le catalogue cinéma du service sur le sol nord-américain est déjà légèrement décevant d'après ses utilisateurs. Une chose est sûre, la France hérite une offre sensiblement similaire en termes d'enthousiasme. Il y a à boire et à manger, mais le concept de "binge watching" (s'enfiler une saga filmique ou des saisons entières de série d'une traite) s'applique très peu aux longs métrages. Par exemple, pour Terminator, Netflix ne propose que le premier opus et le dernier en date Terminator : Salvation ; même chose avec Robocop où seul le premier est présent (ce n'est pas forcément un mal, cependant), tandis que pour Mission : Impossible, le seul 3e film à droit aux honneurs de Netflix. Les fans de Rocky seront aux anges : toute la saga est là. Et c'est bien l'une des seules complètes, mais cela peut parfois être imputé à la chronologie des médias.
Côté nouvelles séries et programmes exclusifs, Netflix débarque dans nos contrées avec Orange is the New Black, BoJack Horseman, Penny Dreadful, Hemlock Grove, New Girl, Fargo, Dracula, From Dusk Till Down (adaptation en série du film plus connu en France sous le nom Une nuit en Enfer) ou encore Pretty Little Liars. La plupart de ces séries proviennent de chaînes nord-américaines dont Netflix dispose des droits de diffusion à l'étranger. Viendront s'ajouter de prochaines séries en cours de développement comme Marco Polo ou Daredevil.
Du côté des rediffusions de séries connues, parfois en intégralité, on retrouve Breaking Bad, Sherlock ainsi que Dexter, Doctor Who, Homeland, The Killing ou encore American Horror Story. Quant aux programmes d'autres grandes chaînes payantes US comme HBO (Game of Thrones, The Leftovers, True Detective...), c'est peines perdues puisque les droits sont répartis entre OCS et Canal+.
Du côté des rediffusions de séries connues, parfois en intégralité, on retrouve Breaking Bad, Sherlock ainsi que Dexter, Doctor Who, Homeland, The Killing ou encore American Horror Story. Quant aux programmes d'autres grandes chaînes payantes US comme HBO (Game of Thrones, The Leftovers, True Detective...), c'est peines perdues puisque les droits sont répartis entre OCS et Canal+.
C'est bien là tout le problème de l'allégorie du buffet, dont Netflix est très au fait. La firme a laissé faire sa communication incontrôlée, nourrie par les désirs des médias étrangers et fans en devenir d'obtenir 100 % de ce que peut offrir Netflix, créant avant même son lancement l'idée d'un gigantesque buffet « à l'américaine ». Mais les différents contextes contractuels, techniques, législatifs ou politiques changent la donne : en France, nous n'avons accès qu'à une partie de cette grande cène multimédia quand les Nord-Américains, eux, se gavent de contenus aux yeux de tous.
Voilà toute la gymnastique dont Netflix devra s'acquitter en France. Une chose est sûre, par la seule ombre de son arrivée, Netflix a déjà fait bouger les lignes des offres de ses futurs concurrents, avec un effet bénéfique pour les abonnés. Et c'est déjà ça de pris.
Voilà toute la gymnastique dont Netflix devra s'acquitter en France. Une chose est sûre, par la seule ombre de son arrivée, Netflix a déjà fait bouger les lignes des offres de ses futurs concurrents, avec un effet bénéfique pour les abonnés. Et c'est déjà ça de pris.
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