Les amateurs de Kamehameha vont devoir prendre leur mal en patience : « Dragon Ball Super », le nouveau dessin animé qui fera suite à « Dragon Ball Z », l’animé culte des années 1990, ne sera pas sur les écrans français avant la fin de 2016. Les Japonais peuvent, eux, visionner les nouvelles aventures de Son Goku et ses amis chaque dimanche depuis le 5 juillet, au rythme d’un épisode par semaine.
La diffusion décalée de « Dragon Ball Super » en France serait essentiellement due à la volonté d’adapter le dessin animé aux usages de son public cible, majoritairement jeune, selon les dires de Ryuji Kochi, manager général de Toei Animation Europe, la société qui produit et distribue le dessin animé japonais dans le monde. « Nous visons les enfants, et, pour cela, il faut doubler la série en français, ce qui prend du temps. Une diffusion en 2016 est plus probable. » Une déclaration qui n’a pas été sans décevoir les fans de la franchise, qui ont été nombreux à exprimer leur mécontentement surInternet et les réseaux sociaux.
Des chaînes françaises comme Game One, déjà diffuseurs de « Dragon Ball Z Kai », une version affinée et retravaillée de la série d’animation « Dragon Ball Z », ont, pour leur part, entamé les négociations avec la Toei pour acquérir les droits de diffusion de « Dragon Ball Super » : « On est en discussion avec eux, mais le processus va prendre un peu de temps, ils ont une attente particulière pour ce produit », explique Thierry Cammas, le président de Game One et J-One.
Techniquement, la diffusion en France d’un dessin animé nippon un jour seulement après son passage à la télévision japonaise est néanmoins possible. C’est même devenu une pratique courante avec la démocratisation du simulcast (un processus qui consiste à diffuser les dessins animés japonais sous-titrés en français de un à quinze jours après leur diffusion au Japon) sur des chaînes TV comme J-One ou des sites français de vidéo à la demande comme Wakanim ou Anime Digital Network.
Un positionnement et un ciblage différenciés
« On a joint la Toei pour discuter d’une éventuelle diffusion de “Dragon Ball Super” en simulcast, mais sans succès, dit Olivier Cervantes, président de Wakanim. Je pense que ça n’entre simplement pas dans leur politique. Ils ne ciblent pas les fans historiques, les nostalgiques de “Dragon Ball”, mais essaient plutôt de conquérir un nouveau public pour la franchise. »
Un objectif de rajeunissement de l’audience qui pourrait expliquer la décision de la Toei de s’orienter vers une diffusion plus tardive mais intégralement doublée en français, là ou les adeptes de longue date de l’animation japonaise privilégient les versions originales sous-titrées, plus rapidement accessibles. La diffusion de « Dragon Ball Super » en simulcast n’est également pas prévue sur J-One, selon Thierry Cammas, le président de la chaîne. J-One avait pourtant diffusé des épisodes de « Dragon Ball Z Kai » à J + 1 après leur sortie au Japon.
Mais la Toei semble privilégier une stratégie de distribution différente pour « Dragon Ball Super » : « Ils peuvent vouloir mettre en place une chronologie de diffusion moins événementielle mais plus dense et donc plus puissante, pronostique Thierry Cammas. C’est un choix de positionnement et de ciblage. La Toei pourrait d’abord rechercher à vendre les droits de “Dragon Ball Super” à une chaîne privée, avant d’autoriser dans un deuxième temps la diffusion de la série sur une chaîne gratuite, accessible au plus grand nombre. » Une stratégie en deux temps qui permettrait de capitaliser sur le montant des droits de la série avant de miser sur une valorisation par l’audience, plus adaptée à la vente des produits dérivés par exemple.
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