Les médias tunisiens apprécient leur nouvelle liberté
Sous l'ancien régime, les journalistes tunisiens qui s'aventuraient en terrain interdit risquaient censure et arrestation, et les moins audacieux choisissaient de se conformer à des règles strictes. Désormais, avec le départ de l'ancien Président Zine El Abidine Ben Ali, certains ont des difficultés à gérer cette liberté, tandis que d'autres ont du mal à renoncer aux contrôles. "Depuis la fuite de l'ancien Président, j'ai remarqué un virage à 180 degrés dans le discours des médias. Chacun a suivi son propre agenda. Il n'y a eu personne pour contrôler ce qui était propagé et aucune direction bien définie", a expliqué Rajaa Al-Shayeb. Mais certains journalistes sont sceptiques, faisant part de leur malaise face à l'attitude des organismes de presse. "Bien que les médias tunisiens se soient libérés de leurs chaînes et que le discours public soit plus proche des préoccupations quotidiennes des citoyens, des inquiétudes subsistent. Les conditio...