L'Entv, Dzair TV, KBC, les télés les plus riches d'Algérie

Combien coûte une grille de télévision au Ramadhan? Très cher pour les télévisions qui investissent durant cette période. Pour notre paysage audiovisuel algérien et devant l'absence de données fiables concernant le budget des télévisions privées, la télévision la plus riche demeure l'Entv. Avec un Iptv qui avoisine 2,5 millions d'euros chaque Ramadhan, elle est de loin la télévision la plus riche du paysage audiovisuel algérien. Mais cela c'était il y a quelques mois. Il faut savoir que pour préparer une grille de Ramadhan, il faut au minimum sept programmes à plein temps durant un mois. Certains chaînes vendent l'espace des programmes pour les annonceurs. C'est le cas d'Echourouk TV qui possède plus de 30 productions, mais qui n'a investi aucun centime de sa caisse. Chaque production est prise en charge par un sponsor. L'annonceur verse l'argent à Echourouk TV qui, à son tour, le verse quelque temps après à la production qui a réalisé le programme.
C'est de la production exécutive masquée. Cette méthode est légale et même très utilisée par certaines chaînes, qui ne veulent pas se risquer dans des programmes coûteux. Mais cette méthode n'est pas rassurante, car si le produit n'apporte pas le succès escompté, il risque d'éloigner les annonceurs qui risquent à leur tour de bloquer l'argent du diffuseur. L'idéal, c'est d'avoir un diffuseur qui est également le producteur réel de l'oeuvre. C'est le cas pour la chaîne privée qui a le plus investi durant ce Ramadhan Dzair TV, ou encore KBC. Ces deux chaînes sont adossées à des groupes puissants qui ont le plus investi dans la production. Si l'Entv a investi l'essentiel de son budget dans la production nationale, Dzair TV et KBC ont été les deux seules chaînes algériennes à acheter des superproductions arabes et turques. La télévision de Haddad s'est payé Bab El Hara VI à 38 millions de dinars alors que KBC s'est payé le feuilleton historique turc sur les Ottomans à environ 40 millions de dinars. A cela s'ajoutent des productions locales coûteuses, mais de qualité. Il faut dire que les feuilletons arabes ou turcs doublés en arabe sont très coûteux durant le mois sacré. L'Algérie qui n'est pas exportatrice de séries télévisées, reste seulement un pays importateur. Mais qui n'a pas les moyens financiers de s'acheter l'exclusivité des séries les plus chères du Monde arabe. La série la plus chère pour l'année 2014, demeure le feuilleton égyptien Saraya Abadeen avec Yousra. Cette production met en valeur une nouvelle fois la puissance turque en Egypte.

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