La campagne anti-corruption a gagné les rangs de la télévision centrale chinoise, la CCTV, dans un retournement offrant un aperçu du niveau de gangrène au sein des médias officiels autant que des luttes pour le contrôle des outils de communication du Parti communiste.
L'agence de presse Chine Nouvelle – un autre vecteur de propagande – a fait état, tard dimanche 1er juin, du placement en détention du directeur de la chaîne financière du réseau national, Guo Zhenxi, 49 ans, ainsi que d'un producteur, Tian Liwu. Tous deux sont « suspectés de corruption ».
Ironie de l'histoire, la chaîne d'information économique, CCTV-2, couvrait régulièrement les scandales de corruption, instrumentalisés par le régime pourmontrer qu'il lutte contre ses démons sans besoin de contre-pouvoirs et tenterainsi de renforcer sa légitimité populaire. Peu crédules, les jeunes chinois se tournent chaque jour un peu plus vers les réseaux sociaux comme source d'information principale, au détriment de la presse étatique.
C'est également sous la houlette de M. Guo que le réseau national produisait chaque année une émission prétendant dénoncer les abus des grandes marques, la plupart du temps étrangères, à l'occasion de la journée du consommateur, le 15 mars. Cette année, le programme avait notamment attaqué Nikon, accusé devendre aux Chinois un appareil numérique affichant des photos salies de points noirs, ainsi que la marque de produits laitiers australienne OZ dairy. Un an plus tôt, l'émission fustigeait le mépris d'Apple et de Volkswagen pour le consommateur chinois.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
bienvenue dans le formulaire de comentaire , laissez votre comentaire et nous allons les revisée
comentaire publicitaire autoris" si vous respectez les droit d'hauteur