Le CSA doit dire fin juillet s’il accepte, ou pas, les demandes de passage en gratuit des deux chaînes payantes. Dossier hautement sensible, il se complexifie de jour en jour.
C’est le dossier qui fait trembler tout le paysage audiovisuel médiatique en France : fin juillet, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) va devoir dire si oui ou non, il accepte de transférer Paris Première (groupe M6) et LCI (groupe TF1) de la télévision numérique terrestre payante vers la TNT gratuite. Or, dans la dernière ligne droite, les complications s’accumulent autour du dossier qui vire au casse-tête pour le CSA.
D’abord, sur le plan administratif, c’est très lourd à gérer. Les services du CSA sont débordés. La loi impose notamment au CSA de faire une étude d’impact économique avant de prendre sa décision. Et puis il faut bétonner les dossiers car, quel que soit le choix du CSA, il y aura des recours juridiques pendant l’été. Par exemple, si LCI est autorisé en clair, BFM TV attaquera cette décision.
Ensuite, il y a le Conseil d’Etat qui doit rendre une décision à la rentrée pour dire s’il annule, ou pas, les autorisations d’émettre des chaînes HD1 (groupe TF1) et 6Ter (groupe M6) au prétexte qu’on leur aurait donné trop de chaînes et qu’il y aurait atteinte au pluralisme. Cela aussi, le CSA doit en tenir compte dans sa future décision sur LCI et Paris Première : les autoriser à passer en gratuit, c’est permettre à TF1 et M6 de se renforcer dans la télé gratuite. Mais si le Conseil d’Etat dit qu’ils ont trop de chaînes, cela fera un argument de plus aux concurrents de LCI et Paris Première pour casser une éventuelle décision du CSA autorisant ces chaînes à passer en gratuit.
En attendant, le CSA tente, tant bien que mal, de se frayer un chemin à travers toutes ces embûches. Le vote tant attendu doit intervenir le 23 ou le 30 juillet. Il se fera à bulletins secrets. D’après nos informations, il y a de fortes chances que la conseillère Christine Kelly ne puisse pas y participer, pour des raisons personnelles. Ce qui voudrait dire que les conseillers voteraient à huit. En cas d’égalité, le président a voix prépondérante et doit annoncer son choix devant tout le conseil.
A ce stade, il n’est pas certain que chacun des neufs conseillers du CSA sache véritablement pour qui il va voter. Le jeu reste donc ouvert et, d’ici la décision finale, tous les coups sont permis pour ce qui apparaît comme étant l’un des dossiers les plus complexes qu’ait eu à gérer le CSA ces dernières années.
source
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
bienvenue dans le formulaire de comentaire , laissez votre comentaire et nous allons les revisée
comentaire publicitaire autoris" si vous respectez les droit d'hauteur