Les relations entre la chaîne d'information qatarie Al-Jazeera et le gouvernement égyptien se sont une nouvelle fois détériorées après l'arrestation du journaliste Mahmoud Hussein au Caire et son emprisonnement pour 15 jours. Mahmoud Hussein aurait, selon la justice égyptienne, cherché à «renverser le pouvoir à travers la production de reportages mensongers sur la situation économique et sociale en Egypte».
Les médias occidentaux affirment que certains cercles cherchent à déterminer son rôle dans la production du documentaire «al'asaker», «les soldats», diffusé par al-Jazeera en novembre, où on critiquait la politique du président Sissi. Le film, affirmant que les conscrits étaient maltraités, avait provoqué la vive colère des autorités, mais aussi un mécontentement au sein d'une bonne partie de l'opinion.
La majorité des Egyptiens a fait son service militaire obligatoire. Une conscription généralement perçue comme un ascenseur social permettant d'apprendre un métier ainsi qu'un élément de mixité sociale, puisque tous les Egyptiens sont logés à la même enseigne. S'il est déféré devant la Cour d'assises, Mahmoud Hussein sera probablement emprisonné durant les deux ans que peut durer le procès.
Le 29 décembre 2013, trois journalistes travaillant pour le Qatar en Egypte, l'Australien Peter Grease, le Canadien Baher Mohamed et l'Egyptien Mohamed Fahmy ont été arrêtés par les forces de sécurité égyptiennes à l'hôtel Marriott au Caire, après une descente dans leur chambre, qui avait été utilisée comme studio à distance pour la chaîne d'info qatarie. Le ministère égyptien de l'Intérieur a confirmé l'arrestation et a déclaré que les journalistes ont été accusés de rapporter de fausses nouvelles et «accusés de nuire à la sécurité nationale».
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